L’OMS appuie le Tchad dans ses efforts à lutter contre une maladie tropicale négligée mortelle : la Leishmaniose viscérale

L’OMS appuie le Tchad dans ses efforts à lutter contre une maladie tropicale négligée mortelle : la Leishmaniose viscérale

Dans le cadre de la coopération entre l’OMS et le Gouvernement de la République du Tchad qui vise à l’offre de services d’une manière équitable et durable à la population tchadienne exposée à différents phénomènes morbides de santé, l’OMS a remis au Ministère de la santé publique et de la Solidarité nationale un don de médicaments pour la prise en charge de la leishmaniose viscérale (LV), connue sous le nom de « kala-azar », ou « fièvre noire ». La Centrale pharmaceutique d’achat a servi de cadre à cette cérémonie qui a eu lieu ce 02 février 2021.

Selon l’OMS, plus de 500 000 nouveaux cas surviennent chaque année avec près de 50 000 décès. Sans traitement 95% des patients décèdent. Six pays dans le monde rapportent plus de 90% des cas de LV dont 3 sont en Afrique. Il s’agit de L’Ethiopie, du Soudan et du Soudan du Sud.

Au Tchad, les données épidémiologiques sur les leishmanioses de manière générale et la forme viscérale en particulier parcellaires et limitées de la méconnaissance de la maladie, de l’insuffisance du plateau technique pour le diagnostic parasitologique et l’absence d’outils adaptés pour la collecte des données. Une étude rétrospective menée sur la base de définition des cas en 2013 sur les données de 2000 à 2010, a rapporté 255 cas de LV.  

L’OMS planifie une mission technique de grande envergure pour appuyer le Tchad à relever ce défi relatif à la collecte de données épidémiologiques sur cette maladie tropicale négligée  

Au cours de la cérémonie de remise de dons de médicaments , le Dr Kalilou Souley  prenant la parole au nom du Dr Jean Bosco Ndihokubwayo, Représentant de l’OMS au Tchad empêché a informé que la leishmaniose viscérale est l’une des entités nosologique les plus graves de la leishmaniose causée par un parasite du genre leishmania, « au Tchad les données sur les leishmanioses et sa forme viscérale sont rares et fragmentaire compte tenu de la méconnaissance de la maladie, de l’insuffisance du plateau technique pour le diagnostic parasitologie et l’absence d’outil adapté pour la collecte des données . Cependant, en août 2020, les informations provenant des provinces de Borkou et Tibesti ont fait état des cas suspects de la leishmaniose viscérale » ajoute-t-il.

Ce don composé de 2 molécules clés dans la prise en charge de la  leishmaniose viscérale  et des tests rapides pour  le diagnostic et le traitement d’au moins 25 patients et le dépistage de 600 personnes est  « un premier geste, car une mission avec l’appui des experts internationaux de l’OMS va travailler avec le programme de lutte contre la lèpre et la leishmaniose pour une investigation plus large dans tout le pays afin d’évaluer l’ampleur de cette maladie et de définir des stratégies de lutte efficace et inscrite dans la durée» rassure le Dr KALILOU.

Le Dr Djiddi Ali Sougoudi, Secrétaire d’Etat à la santé publique en réceptionnant le don, a souligné l’importance de ces médicaments qui pour lui viennent à point nommé pour sauver des vies. « Bien que la leishmaniose viscérale soit une épidémie qui fait moins de bruit, elle est aussi préoccupante car, elle fait beaucoup de ravage à l’extrême nord du pays.

Un besoin pressant se fait sentir dans ces zones touchées par la maladie et beaucoup reste à faire dans le cadre de l’amélioration des données. Notre obligation avec nos partenaires essentiellement l’OMS est de pouvoir circonscrire la maladie, et nous félicitons l’OMS pour sa prompte réaction et son appui dans le cadre de nos activités » conclu-t-il.

 

 

 

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Pour de plus amples informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
Dr Ndihokubwayo Jean Bosco

Représentant de l’OMS au Tchad
Email: Ndihokubwayoj [at] who.int

Dr Kalilou Souley

Team-Leader IVE
Email: kalilous [at] who.int

Mr NAISSEM Jonas

NPO/HIP
Email : naissemj [at] who.int